IFI vs. ISF: Quels sont les changements ?

Lorsque l’on parle de patrimoine immobilier et d’impôt, deux termes reviennent souvent : l’ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune) et l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière). Ces deux systèmes d’imposition ont fait l’objet de nombreux débats en France ces dernières années. Cependant, ils présentent des différences notables que nous vous proposons de découvrir ici. Alors, entre ISF et IFI, quels sont les changements ? Accrochez-vous, c’est parti !

De l’ISF à l’IFI : un changement de cap fiscal

L’ISF, qui a existé jusqu’en 2017, concernait l’ensemble du patrimoine des particuliers, qu’il soit mobilier ou immobilier. Toutefois, le paysage fiscal français a connu un tournant marquant en 2018 avec l’adoption de l’IFI. L’IFI n’a pas simplement remplacé l’ISF, il a modifié en profondeur l’assiette fiscale et la manière dont sont calculés les impôts sur la fortune.

En effet, l’IFI se concentre uniquement sur le patrimoine immobilier. Cela signifie que seuls les biens et droits immobiliers entrent dans le calcul de cet impôt. L’objectif de ce changement était de favoriser l’investissement dans les entreprises françaises.

Le calcul de l’IFI : comment ça marche ?

Le calcul de l’IFI repose sur une série de seuils et de taux progressifs. Pour être redevable de l’IFI, votre patrimoine immobilier net taxable doit dépasser 1,3 million d’euros au 1er janvier de l’année d’imposition. Si tel est le cas, l’impôt est calculé sur la valeur de votre patrimoine qui dépasse 800 000 euros.

Il est important de préciser que certaines déductions sont possibles dans le calcul de l’IFI. Par exemple, si vous avez contracté un emprunt pour l’achat d’un bien immobilier, le montant de cet emprunt peut être déduit de la valeur de votre patrimoine immobilier. De plus, votre résidence principale bénéficie d’un abattement de 30%.

IFI : quels revenus sont pris en compte ?

Contrairement à l’ISF, l’IFI ne prend pas en compte les revenus mobiliers, c’est-à-dire les revenus provenant de placements financiers comme les actions, les obligations ou les livrets d’épargne. Seuls les revenus issus de votre patrimoine immobilier sont concernés par cet impôt.

Cela signifie que les loyers que vous percevez pour la location de vos biens immobiliers entrent dans le calcul de l’IFI. De même, si vous vendez un bien immobilier, la plus-value réalisée est également soumise à l’IFI.

IFI vs. ISF : le bilan

Le passage de l’ISF à l’IFI a été un changement majeur dans le paysage fiscal français. En se concentrant uniquement sur le patrimoine immobilier, l’IFI a modifié en profondeur l’imposition des plus fortunés.

Ce changement a permis de recentrer l’impôt sur la fortune sur l’immobilier, considéré comme une source de richesse plus stable et moins volatile que les placements financiers. Par ailleurs, en ne prenant pas en compte les revenus mobiliers, l’IFI a pour objectif de favoriser l’investissement et l’innovation dans les entreprises françaises.

Cependant, ce changement n’est pas sans conséquence pour les contribuables concernés. Ces derniers doivent faire face à une nouvelle complexité dans leur déclaration d’impôts et dans la gestion de leur patrimoine.

Voilà, vous savez désormais tout sur l’IFI et les changements qu’il a apportés par rapport à l’ISF. Si l’objectif de cette réforme fiscale était de favoriser l’investissement dans les entreprises françaises, elle a également complexifié la déclaration d’impôts pour de nombreux contribuables.

Ces derniers doivent désormais porter une attention particulière à la gestion de leur patrimoine immobilier et aux revenus qui en découlent. Comme toujours en matière fiscale, une bonne connaissance des règles et des obligations est essentielle pour optimiser sa situation. Alors, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel si besoin !

Enfin, n’oubliez pas que la fiscalité est une réalité mouvante. Le paysage fiscal français évolue régulièrement et il est toujours bon de se tenir informé des dernières actualités. Ainsi, vous serez toujours prêt à naviguer dans les eaux parfois tumultueuses de l’impôt sur la fortune.